Par où commencer lorsque les passions débordent ? C’est la question que l’on se pose lorsque nous partons à la rencontre d’Isabelle Weykmans, ministre en Communauté germanophone. L’Eupenoise, qui termine prochainement son mandat, revient pour DREAMR sur sa vie, hors politique.
Dans votre bureau, il y a un grand tableau. Vous êtes sensible à l’art ?
L’art m’a toujours intéressée, que ce soient les grands classiques belges ou encore les grands noms du surréalisme. En tant que ministre de la Culture, je me sens encore plus proche que jamais de ces matières. L’art remet les choses en perspective, il est essentiel dans nos vies. Au-delà de l’esthétisme, il y a une profondeur. L’œuvre dans mon bureau fait référence à « Mons 2015, capitale européenne de la culture », il s’agit d’un artiste de la communauté germanophone. Il a travaillé la légende de Julius Koch, plus communément appelé le « Géant Constantin » ou la triste histoire de ce géant originaire de Mons qui fut l’une des dix-sept personnes de l’histoire médicale à avoir dépassé la taille de 2,44 m.
« L’art est essentiel dans nos vies »
Est-ce qu’il y a une forme d’art en particulier que vous appréciez plus que les autres ?
Sans aucun doute la peinture, l’art contemporain. A la maison, j’ai une collection d’œuvres d’artistes originaires de Belgique et plus particulièrement de la région d’Eupen. La photographie est une autre forme d’art que j’affectionne. Je n’ai malheureusement plus assez de temps pour pratiquer cette passion que dans le passé.
Que ce soit de l’abstrait ou du figuratif, tout artiste est un artisan. Lorsque qu’une peinture est peinte avec passion, il y a du sens derrière chaque coup de pinceau et j’y suis très sensible.
Dans vos passions, il y a aussi le scoutisme. Quelle en est votre définition ?
C’est une école de vie. On apprend beaucoup sur soi-même. On fait partie d’un groupe, on mesure notre impact dans ce groupe, on voit comment les autres nous perçoivent. C’est très intéressant. En équipe, les valeurs sont aussi très importantes pour moi : le vivre-ensemble, le respect des autres, l’entraide… Cette activité permet aussi de se faire des amis pour la vie, de vivre de super moments, de voyager, de connaître l’excitation de la découverte. J’ai arrêté à 21 ans après avoir fait toutes les étapes possibles. Actuellement, mes enfants en font, c’est essentiel pour moi.
L’esprit l’équipe, c’est une valeur que vous retrouvez aussi dans votre autre passion, le sport automobile ?
La voiture, c’est aussi une histoire de famille. Je suis tombée dedans quand j’étais petite, ma famille a toujours été dans le secteur automobile. Mon grand-père et ma grand-mère géraient un garage puis mon père a repris l’affaire familiale. Les voitures étaient donc en permanence autour de moi. Ma madeleine de Proust, c’est clairement l’odeur de l’atelier, de la mécanique. J’apprends encore tous les jours sur les voitures avec mon père. Ces derniers temps, je roule moins mais ma sœur a récemment fait les « 24h 2cv Spa Francorchamps ».
Que vous reste-t-il à découvrir ou expérimenter ?
Parfois, je me dis que je n’ai pas assez de temps pour la lecture. J’aime tout ce qui est en lien avec la philosophie, les lectures complexes. Le soir, au lit, lire m’apaise et m’aide à m’endormir.
No Comments