Dans le calme du Bois de Malonne, à deux pas de Namur, nous avons rencontré Cécile Neven, nouvelle ministre wallonne de l’Énergie, du Climat, du Logement et des Aéroports. Femme sérieuse, fiable et à l’écoute, comme la décrivent ses proches, elle se livre sur son parcours, ses valeurs et sa vision pour la Wallonie.
« Cette passion pour la nature me vient de mes grands-parents »
La marche, une reconnexion essentielle avec la nature ?
La marche, c’est pour moi bien plus qu’un simple loisir. C’est un moyen de recharger mes batteries. Avant, je marchais davantage, mais, aujourd’hui, cela reste au cœur de mes week-ends. Cette passion pour la nature me vient de mes grands-parents, qui m’ont transmis le goût de la terre et du jardinage. C’est peut-être grâce à eux que j’ai fait des études en agronomie. La nature m’aide à me recentrer, surtout depuis que je suis devenue ministre. Le calme de la forêt, le chant des oiseaux et surtout le silence me permettent de souffler dans un quotidien désormais rythmé par des responsabilités politiques majeures.
Pourquoi nous avoir donné rendez-vous ici, à Namur ?
Je suis d’origine liégeoise, mais j’habite Namur depuis plus de 15 ans. Namur, c’est une ville que j’aime beaucoup. La nature y est magnifique. La province regorge d’endroits superbes. C’est aussi la capitale de la Wallonie, et si cela ne tenait qu’à moi, je renforcerais son rôle central et valoriserais d’avantage celui-ci.
« Ce qui me tient à coeur, c’est ce qui se passe sur le terrain »
Votre arrivée en politique, c’était un peu la surprise du chef ?
Je m’en souviens comme si c’était hier. C’était un dimanche en famille. Je chinais lorsque Georges-Louis Bouchez m’a appelée et m’a proposé le poste. Je lui ai demandé deux heures pour réfléchir.
Qu’est-ce qui a guidé votre décision ?
Le point le plus important, c’est qu’intrinsèquement, j’aime changer les choses et trouver des solutions. J’avais déjà étudié l’accord de gouvernement dans le cadre de mes précédentes fonctions à l’Union wallonne des entreprises. Si cet accord ne m’avait pas convaincue, je n’aurais pas accepté. J’ai toujours voulu garder ma liberté de juger une idée pour sa valeur inhérente, peu importe son origine.
La question que je me suis posée, c’est : en suis-je capable? Je sais combien les décisions politiques sont complexes, multifactorielles et souvent urgentes. Mais je voulais m’assurer que je pourrais agir de manière fondée et équilibrée. Aujourd’hui, je suis très contente de mon choix. Et face aux nombreuses autres décisions que je devrai prendre en tant que ministre, je suis convaincue qu’une bonne décision doit être fondée et non idéologique et doit viser une solution optimale pour toutes les composantes de la société. Il ne s’agit pas de privilégier un groupe, mais de chercher un équilibre global et soutenable pour la Wallonie. Pour moi, c’est essentiel, et c’est cela qui est motivant!
« La question que je me suis posée, c’est : en suis-je capable? »
Le sens de l’écoute est, paraît-il, une de vos grandes qualités.
Ce qui me tient à cœur, c’est de percevoir ce qui se passe sur le terrain. On ne peut pas prendre de bonnes décisions sans ce retour concret. Je pense aussi que tout ce qui permet de réduire le fossé entre les citoyens et le monde politique est positif. L’action politique est méconnue du grand public. Mon rôle, en tant que représentante de la société civile, est aussi de contribuer à rapprocher ces deux univers.
No Comments