Les élections locales ont démontré que le MR est bien le premier parti de Wallonie et de Bruxelles. Comparativement à 2018, le MR progresse en effet partout. Ce succès, après celui des élections de juin 2024, confirme notre leadership.
Cette nouvelle victoire démontre que, durant la campagne électorale locale, le MR a pris en compte les préoccupations quotidiennes des citoyens : la sécurité, la propreté, la fiscalité juste, l’emploi, l’enseignement ou la mobilité.
La vague bleue a fait bouger le centre de gravité politique. Des mayorats ont basculé dans plusieurs villes comme Tournai, Verviers, Thuin, Tubize, Ottignies-Louvain-La-Neuve ou Watermael-Boitsfort. Le MR obtient 115 bourgmestres (c’est 13 de plus qu’en 2018) et est présent dans 189 majorités (c’est 15 de plus que durant la précédente législature). Dans le même temps, nos progrès de près de 10 points dans toutes les grandes villes montrent notre ancrage de grand mouvement populaire.
Nous devons cependant rester vigilants. Alors qu’en Flandre, l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir dans deux communes inquiète légitimement, il est effarant de constater qu’à Bruxelles et en Wallonie, la gauche conclut des accords avec l’extrême-gauche. On ne peut donner les clés de la gestion publique à des gens qui soutiennent des régimes totalitaires et violent des principes démocratiques majeurs. Une alliance avec l’extrême gauche, c’est par ailleurs la certitude d’une faillite financière pour la commune concernée. La gauche, dans son électoralisme, doit arrêter cette course folle qui nous conduit dans le précipice.
Tournai
Marie Christine Marghem est la nouvelle bourgmestre de Tournai. Seconde sur la liste MR, elle a obtenu le meilleur score. En recul, le PS du bourgmestre sortant Olivier Delannois n’a pas pu prendre l’avantage face à une coalition formée du MR, des Engagés et d’Écolo. C’est une coalition du renouveau, qui rassemble des partis et des personnes entre lesquelles il règne un important climat de confiance, un bon dialogue et du respect. Une victoire historique pour le MR dans une des plus grandes villes de Wallonie, où le PS était au pouvoir sans discontinuer depuis la fusion des communes en 1976.
Verviers
A Verviers, la vie politique n’est pas un long fleuve tranquille. Les divisions internes au sein du PS (la bourgmestre sortante Muriel Targnion en a été exclue en cours de législature) ne lui ont pas permis de remporter le mayorat, qui échoit à la liste de cartel « Ensemble Verviers », rassemblant le MR, les Engagés et Nouveau Verviers, qui a décroché 15 sièges sur 37. Cette liste a fait le choix de s’allier à la liste PS-IC. Agé de 41 ans, Maxime Degey sera bourgmestre. C’est un nouveau mayorat important dans une autre des plus grandes villes de Wallonie.
Thuin
Thuin est une ville symbolique pour le MR, puisque notre ancien président Daniel Ducarme en a été le bourgmestre de 1988 à 2000. Depuis lors, le PS régnait en maître à travers la personnalité de Paul Furlan, aujourd’hui décédé, puis de Marie-Eve Van Laethem. C’est désormais toujours une femme qui sera aux commandes de la ville, mais une femme libérale. Rachel Sobry, 31 ans, a réussi son pari. Elle renvoie le PS dans l’opposition en s’associant aux Engagés. Originaire de Momignies, Rachel Sobry s’est installée à Thuin en 2022 en affichant clairement son ambition. Clin d’œil de l’histoire : elle a débuté sa carrière politique en travaillant au cabinet de Denis Ducarme, fils de Daniel.
Tubize
Dans un Brabant Wallon fortement teinté de bleu, Tubize faisait exception. Depuis la fusion des communes, la commune a été dirigée par des personnalités socialistes ou sociale-chrétiennes. Gros changement donc : c’est désormais le MR qui détient le mayorat ! La majorité MR-Engagés-Réveil Citoyen sera menée par l’avocat Samuel D’Orazio, qui a réussi à renvoyer le PS dans l’opposition. C’est donc une victoire symbolique, et le symbole est double : Samuel D’Orazio est le fils de Roberto D’Orazio, leader syndical lors de la fermeture des Forges de Clabecq dans les années 90. Son soutien à l’égard de son fils témoigne d’un changement dans la perception du MR, désormais reconnu comme un mouvement populaire représentant le mieux les intérêts des gens qui travaillent.
Ottignies-Louvain-La-Neuve
Depuis l’an 2000, Ottignies-Louvain-La-Neuve est un bastion écologiste que le MR n’était jamais parvenu à détrôner. Cette fois, MR et Engagés avaient uni leurs destins sur la liste Impulsion C, qui a réussi à décrocher la majorité absolue, renvoyant Ecolo dans l’opposition après près de 25 ans ! Il y avait un match dans le match puisque Nicolas Van Der Maren, tête de liste, et Cédric Dumonceau, 3e, étaient tous deux en capacité de briguer le mayorat, mais c’est le candidat libéral qui a décroché le plus de voix de préférence. Une belle victoire et un soulagement pour l’élu local, « presque bourgmestre » en 2022 lorsque la majorité sortante avait vacillé.
Watermael-Boitsfort
Carton plein pour David Leisterh. Après avoir emmené les troupes libérales vers la victoire aux élections régionales bruxelloises en juin dernier, il décroche le mayorat de Watermael-Boitsfort, où le MR figurait déjà dans la majorité emmenée par Ecolo. Olivier Deleuze était bourgmestre depuis 2012, année où il a renversé la bourgmestre Défi Martine Payfa, dont la mère avait déjà été bourgmestre de la commune. David Leisterh a finalement décidé de reconduire la majorité sortante, mais avec un rapport de forces modifié en faveur du MR. Il s’agit du troisième mayorat libéral dans la capitale, avec Uccle (Boris Dilliès) et Etterbeek (Vincent De Wolf).
Et aussi…
A Waremme, le MR a mis un terme à un siècle de domination socialiste. C’est le libéral Raphaël Dubois qui devient bourgmestre. Le PS reste cependant dans la majorité contrairement à Frameries où MR et Ecolo se sont associés pour le renvoyer dans l’opposition, après une domination tout aussi longue. C’est ici Ecolo qui obtient le mayorat. A Chimay, le député wallon Tanguy Dardenne décroche le mayorat et renvoie le bourgmestre sortant dans l’opposition. Il sera le premier libéral à la tête de la ville. A Silly, c’est un passage de flambeau puisque Violaine Herbaux succède au MR Christian Leclerq. A Spa aussi, la majorité est reconduite avec un nouveau bourgmestre, Nicolas Tefnin. A Jalhay, une des plus jeunes bourgmestres du pays est libérale : Victoria Vandenberg (27 ans). Le MR reste par ailleurs présent dans les grandes villes wallonnes que sont Liège et Namur et fait son retour dans la majorité à la Ville de Bruxelles. D’autres bourgmestres restent solidement assis dans leur fauteuil : Florence Reuter à Waterloo, Vincent Scourneau à Braine-L’Alleud, Jacqueline Galant à Jurbise, Maxime Daye à Braine-Le-Comte, Caroline Taquin à Courcelles, Virginie Defrang à Neupré, Daniel Bacquelaine à Chaudfontaine… Impossible de tous les citer ici !
Bruxelles – Wallonie : de mêmes élections, un fonctionnement différent
Les pouvoirs locaux sont une compétence régionale. Cela explique certaines différences dans la manière de constituer des majorités. Ainsi, en Wallonie, le bourgmestre est la personne qui obtient le plus de voix sur la liste la plus importante de la majorité. Dans le cas d’une majorité absolue, le bourgmestre est donc directement élu par la population. Dans le cas d’une coalition, les partis gardent une marge de manœuvre pour former la majorité (en fonction des résultats, des convergences programmatiques, des affinités personnelles etc.) mais le choix du bourgmestre ne se discute pas. La situation est différente à Bruxelles. Le bourgmestre y est désigné, via un acte de présentation soussigné par une double majorité : celle des élus du conseil et celle des élus de la même liste que le candidat. Si les voix de préférence jouent bien souvent un rôle, il s’agit donc d’un accord politique au sein de la majorité. C’est ce qui explique que, par exemple, le PS ait obtenu le mayorat d’Ixelles et d’Anderlecht bien que le MR, son partenaire de majorité, ait obtenu un meilleur score. Pour le MR, il est temps d’harmoniser ces règles sur le modèle wallon afin d’éviter ces marchandages politiques.
Le PTB au pouvoir : les coalitions de la honte
En Belgique, le cordon sanitaire qui existe pour écarter l’extrême-droite du pouvoir ne s’applique pas à l’extrême-gauche bien que le PTB soit un parti communiste issu du marxisme, système politique qui a fait des millions de morts et a apporté la pauvreté partout où il s’est développé. Le PTB est contre la démocratie parlementaire, contre la propriété privée mais pour la plupart des régimes totalitaires de la planète (Russie, Chine, Vénézuela) qu’il soutient. Pour le MR, le choix a toujours été clair : aucun accord n’est possible, ni avec l’extrême-droite, ni avec l’extrême-gauche. Le PS a cependant décidé de s’associer au PTB à Mons et à Forest, alors que dans les deux cas, des accords étaient possibles avec des listes libérales. En parallèle, en province de Liège, le même PS a signé un engagement de ne pas s’associer au PTB dans les communes de cette province au PTB, reconnaissant au passage qu’il est d’extrême gauche. Quelle est la cohérence ? La mise en place de ces coalitions de la honte doit en tout cas alerter tous les démocrates. Cette ligne rouge franchie ne restera pas sans conséquence.
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