Menu
Portrait

Rencontre à Neupré avec Mathieu Bihet

Rencontre à Neupré avec Mathieu Bihet, ministre fédéral de l’Énergie et président de la Fédération MR de la province de Liège. Il y a quelques mois, il était député et premier échevin. Aujourd’hui, il jongle entre les responsabilités nationales et ses racines locales. Et c’est justement dans sa commune, au cœur de l’Arboretum de Neupré, qu’il nous reçoit.

Neupré, une histoire de famille

À Neupré, ce juriste de formation est chez lui, entouré des siens. Ses grands-parents, sa grande-tante, ses parents, son frère… tous ont vécu ici. « Mon père vit dans la maison de ses grands-parents », glisse-t-il avec fierté. L’ancrage est fort, familial et sincère.
Son attachement à Neupré ne se limite pas à l’émotion : il s’est aussi concrétisé par son engagement politique. Pendant sept ans, il a exercé la fonction d’échevin, et même s’il ne peut plus exercer ce mandat depuis sa nomination comme ministre, il continue de siéger au conseil communal. Parmi les projets qui lui tiennent particulièrement à cœur, l’Arboretum occupe une place spéciale. Pensé comme un espace de nature et de rencontres, il est aussi un lieu de mémoire, où chaque arbre planté célèbre une naissance. Une manière symbolique de renforcer le lien entre les habitants et leur commune.

« J’ai commencé 2025 comme député… je la terminerai ministre ! »

Son ascension a été rapide. « Si on m’avait dit il y a un an que je deviendrais ministre et président de fédération… » Et pourtant, le voilà, propulsé au gouvernement fédéral et à la tête du MR liégeois. Un honneur, qu’il mesure avec humilité. « J’ai reçu 94 % de soutien des militants. C’est une marque de confiance énorme. »
Pas question pour lui de perdre pied. Il insiste : rester connecté à la réalité et aux gens qui l’entourent, c’est essentiel. Ses amis d’enfance sont toujours là, fidèles au poste. Un cercle restreint, inchangé depuis vingt ans, qui l’aide à garder l’équilibre. Ce noyau dur, c’est sa boussole, son ancrage dans un quotidien qui, lui, a bien changé. Les parties de padel le dimanche restent son petit moment de détente.

Réduire les structures qui ne servent à rien

À l’écouter, on comprend que Mathieu Bihet n’est pas là pour faire de la figuration. Ses mots sont clairs : « Réformer les intercommunales, fusionner quand c’est utile, réduire le nombre de structures publiques… » Son objectif ? Efficacité, lisibilité, et surtout impact.

Sur le fond, il assume les réformes : « Le nucléaire ? 180 degrés. Le chômage ? 180 degrés. Ce ne sont pas des pas de nains de jardin. » L’enthousiasme est sincère. « Je ne pensais pas que ça me plairait autant. En fait, j’adore ! »

« Après l’interview ? Je vais voir des amis »

L’entretien se termine à la bibliothèque de Neupré, après une parenthèse entre deux averses. Avant de continuer sa journée, Mathieu Bihet prévoit de passer saluer quelques amis de la commune. Rien d’extraordinaire, mais tout un symbole. C’est ici, dans ces gestes simples et familiers, qu’il cultive son équilibre.