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Portrait

Willy Borsus, l’homme de terrain

« Rendez-vous samedi matin, 10h, devant la statue du Grand Georges, dans le centre de Marche-en-Famenne, ok pour vous ? ». Voilà le message laissé par Willy Borsus, Vice-Président du Gouvernement wallon et ministre de l’Economie pour notre rencontre. Cet horaire est loin d’être anodin : c’est l’heure à laquelle il débute ses courses, comme chaque semaine, auprès des commerçants locaux. Rencontre avec cet homme de terrain, passionné par la vie.

Le samedi matin, jour sacré ?

C’est un moment pour moi. J’ai des semaines très chargées qui ne me laissent que très peu de temps pour d’autres loisirs. En général, j’essaye de maintenir ce créneau, l’occasion pour moi de me balader en ville, de rencontrer les habitants mais aussi et surtout les commerçants que j’affectionne tout particulièrement. A vrai dire, et ce n’est pas parce que j’y habite, nous avons ici à Marche-en-Famenne un certain nombre de commerçants de qualité et enracinés dans notre vie communale. Ils sont d’ailleurs bien connus, certains sont même devenus des amis au fil du temps comme Didier, le boucher – présent depuis des années – ou encore les gérants de la boulangerie Delhaye – tenue de génération en génération.

Il faut ramener de l’activité en ville. Le commerce fait partie de la vie !

Sillonner le centre-ville à vos côtés nous montre à quel point vous êtes populaire. Est-ce facile de concilier ces moments de vie privée avec votre vie politique ?

Il est important de pouvoir « couper » et de ne pas être en permanence en représentation. Lorsque je fais mes courses, je ne le suis pas. Je suis Willy qui va acheter son pain et ses 500g d’américain. Ces moments de respiration, il faut se les réserver. Ce sont des plages personnelles qu’on destine à maintenir pour soi. C’est important, sinon on entre dans un schéma d’occupation permanente. J’ai peu de moment du genre. Mon activité est très intense, d’autant que je combine mon activité régionale, celle du parti et le niveau local. Je suis très attaché à ma localité… comme vous l’avez observé ce matin !

Le message que vous souhaitez transmettre, c’est « Achetez local » ?

Je tiens à rappeler que nos commerces sont de grands viviers d’emplois. Beaucoup de commerçants sont des entrepreneurs. Quand on analyse le rapport qualité-prix, on constate que l’offre est très souvent compétitive. Ici, dans le cœur de Marche-en-Famenne, nous disposons d’un grand choix de commerces. Vous savez, en tant que ministre en charge du commerce, je suis lucide. Je remarque qu’il y a une diminution de ce type de commerce de proximité. On estime qu’il y a en moyenne 16% de cellules vides, ce qui entraine une spirale négative. Je me suis donc fixé comme défi personnel (et politique) de casser cette spirale, il faut ramener de l’activité en ville. Le commerce fait partie de la vie !

 

Vous quittez la boucherie et la boulangerie avec plein de bonnes choses, peut-on dire de vous que vous êtes un vrai épicurien ?

Oh mais c’est tout à fait vrai ! Je crois pouvoir dire que je suis un grand travailleur mais en même temps on n’a qu’une vie. Les moments partagés avec ses amis, sa famille sont autant de cadeaux et si, de surcroit, on les épice de bons moments comme se faire plaisir en achetant des produits de qualité, en allant manger un bout au resto… bien sûr que je suis partant !

A vous entendre, on vous suppose derrière les fourneaux, à la maison ?

Dans la vie il faut mesurer ses qualités mais aussi et surtout ses limites, je mesure très bien mes limites et cuisiner en est une. Pour être franc, j’ai une tâche extrêmement précise en ce qui concerne la cuisine. D’une part je range et tous les matins, quel que soit l’heure d’ailleurs, je vide le lave-vaisselle. Plus sérieusement, j’ai l’immense chance d’avoir une fille passionnée de cuisine, qui suit d’ailleurs des cours par passion, mon épouse cuisine également. Je pense être un bon commis, consciencieux et méticuleux mais je ne pense pas qu’il faille me confier la direction de la cuisine.

Ces moments de respiration, il faut se les réserver.

Vous nous donnez envie d’y rester, à Marche-en-Famenne ! Des conseils pour y passer un bon moment ?

Marche regorge de belles et bonnes choses ! Pour citer quelques bonnes adresses, je citerais « l’inéviTable » un très bon italien du centre, le « Bistrot blaise », « L’Enka Toqué », ou encore le « Quartier Latin ».
Dans un tout autre registre, il y a dans la commune le Famenne & Art Museum – qui est consacré aux différents aspects de la vie en Famenne ainsi qu’à l’art des XXe et XXIe siècles. Marche a souhaité investir dans son patrimoine, les rénovations, dans ses bâtiments mais également dans un certain nombre d’événements. J’invite d’ailleurs celles et ceux qui nous lisent à participer à l’événement « Les Statues en Marche », ce sont 100 statues vivantes venues du monde entier, cela à un énorme écho. Bref, au plaisir de vous y voir !

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