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Portrait

Valérie Glatigny

Ministre depuis 2019, notamment en charge de l’Enseignement Supérieur et des Sports, la Bruxelloise a eu plusieurs vies. Elle se confie pour nous sur ses débuts à la radio, son groupe de rock et ses animaux de compagnie.

Vous décidez de nous recevoir chez vous, intime non ?

Oui c’est intime mais en même temps je voulais permettre aux militants d’être accueillis chez moi parce que j’estime avoir eu beaucoup de chance durant la campagne électorale de 2019 (Ndlr : Valérie Glatigny était candidate sur la liste européenne). Je voulais faire un clin d’œil à ces personnes qui m’ont soutenue et aux autres aussi depuis l’endroit où je peux me ressourcer avec mes chiens à Bruxelles.

Vos chiens, Bob et Rosie, c’est ça ?

Exact ! Ils ont 10 et 9 ans, ce sont de fidèles compagnons. Impensable de ne pas avoir d’animaux autour de moi. Ma passion pour les chiens vient sûrement de mon enfance, rurale, du côté de Marche-en-Famenne, entourée d’animaux. Il y a eu aussi une rencontre avec une amie éthologue cognitive, qui m’a fait découvrir que l’on sait très peu de choses finalement sur la capacité des animaux à communiquer entre eux et avec nous. Ce qui me fascine, c’est la relation qui peut exister entre l’espèce humaine, et une autre.

 

“ Il faut avoir l’audace de s’engager „

 

 

 

 

Vous avez débuté votre carrière à la radio…

J’étais journaliste radio sur Must FM, en province de Luxembourg, d’où je suis originaire. Je commençais très tôt, les premiers bulletins étaient diffusés en direct à 5 heures 30 du matin. Avec l’équipe, très motivée, on ne voyait pas les heures défiler. On s’efforçait, à notre échelle, de faire rayonner notre belle province. À côté de la presse locale, on cherchait à mettre en évidence les activités culturelles, associatives ou sportives de la région. L’ancrage local et de proximité de la radio était hyper important à nos yeux.

En 2004, je me souviens de nuits passées sur place car nous voulions couvrir les élections. Dans ce contexte, j’ai rencontré Louis Michel qui était venu en interview près de nos studios à Habay-la-Neuve. Peu de temps après, il m’engageait dans son cabinet aux Affaires étrangères, puis à la Commission européenne.

Vous visiez une carrière journalistique ?

Je vivais au jour le jour. Je n’avais vraiment pas de plans. J’ai eu beaucoup de chance, mais il faut sans doute aussi pouvoir saisir les opportunités quand elles se présentent, avoir l’audace de s’engager.

La radio était une de ces opportunités ?

En quelque sorte. Vous savez, c’était encore l’époque où on enregistrait sa voix sur une cassette (rires). Je me vois encore dans ma petite cuisine, avec un enregistreur… On m’avait proposé de lire un poème. Je l’ai lu avec le plus de motivation possible puis j’ai envoyé cette cassette à la radio. J’ai été sélectionnée par une personne devenue une amie chère aujourd’hui, actuelle journaliste TV.

A la radio, on me disait que ça n’irait jamais, que je chantais à l’antenne. Ma voix n’était pas posée. Après ce premier essai,  j’ai passé une nuit blanche chez Must FM pour corriger ma voix puisque j’avais droit à une deuxième chance. J’étais pleine de stress. Finalement, j’ai été reprise, peut-être parce que les autres candidats avaient déclaré forfait (rires).

 

“ J’ai été batteuse dans un groupe de rock „

 

 

 

La musique est importante à la radio. Dans votre vie aussi ?

Elle m’accompagne très souvent. A la radio, on influait sur la programmation musicale à condition que ce soit grand public. J’aimais bien la new wave, le punk rock britannique, ou encore l’époque Nirvana…

Pour l’anecdote, j’ai été batteuse dans un groupe de rock. J’étais encore à l’université et avec quelques copains on avait monté un petit groupe très éphémère. Vraisemblablement, je n’avais aucune aptitude pour jouer de la batterie. Pourtant j’avais acheté en seconde main tout l’attirail. On se prenait pour les futurs Rolling Stones, en vain… (rires)

Aujourd’hui j’écoute tous les styles, l’électro en particulier. Je suis fascinée par Stromae, par sa capacité à viser juste. Son dernier morceau « Santé » met à l’honneur des personnes dont on ne parle jamais. Je suis impressionnée par sa capacité à mettre en musique des émotions que nous partageons tous.

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